The exterminating angel de Thomas Adès.

J’étais à la première de cet opéra en trois actes, en anglais, 2 heures sans entracte, à la baguette le compositeur Thomas Adès. Une histoire aussi obscure que le film surréaliste de Luis Buñuel dont elle s’inspire, un huis-clos où les quinze personnages sont enfermés dans une pièce dont ils ne peuvent pas sortir. La mise en scène magnifique de Calixto Bieito sert d’écrin à une partition riche avec des instruments singuliers comme les ondes Martenot. Impressionnant, à découvrir à l’opéra Bastille jusqu’au 23 mars.

Mademoiselle Gabrielle Chanel de Sophie Jolis.

Cinq comédiens-chanteurs talentueux accompagné d’un pianiste Jonathan Goyvaertz interprètent 30 personnages importants de la vie de Coco Chanel. La mise en scène dynamique et efficace d’Hélène Darche et Marie Simon invite à découvrir le parcours de cette créatrice qui a donné la liberté de mouvement et l’élégance dans la simplicité aux femmes du 20 e siècle. À découvrir sans tarder au studio Hébertot,les lundis et mardis à 21 heures, jusqu’au 9 avril.

Parfums d’Orient.

Cette exposition présente la longue histoire qui unit le monde arabe et les parfums depuis l’Antiquité. Des matières premières aux routes maritimes et terrestres, l’Arabie est la terre de la rose, du jasmin, du narcisse et des épices. Découvrez sans tarder cette intéressante exposition odorante à l’Institut du Monde Arabe jusqu’au 17 mars. Il vaut mieux réserver.

La régence à Paris (1715-1723)

À la mort de Louis XIV, Louis XV n’a que 5 ans. Le neveu du défunt le duc Philippe d’Orleans devient régent du royaume. Quelques 200 œuvres reflètent l’effervescence de cette période pleine d’innovations. Voltaire, Marivaux, Montesquieu, Law, Watteau en sont les représentants. A voir si vous avez le temps au musée Carnavalet jusqu’au 25 février.

La Walkyrie de Richard Wagner.

Une mise en scène sobre, des costumes élégants, des éclairages au point de Roméo Castelluci, la baguette énergique d’Alain Altinoglu dirige aussi bien l’orchestre que les chanteurs tous au top. J’ai été emportée par cette musique. Une magnifique interprétation de ce long opéra passe trop vite au théâtre de la Monnaie à Bruxelles.

Cookie, un spectacle musical.

Peu connaisse cette Cookie Mueller, égérie américaine dans les années 70/80, de Jean-Michel Basquiat, de Nan Goldin, elle fût tour à tour actrice, gogo girl, écrivaine. Inspirée par ses textes, la mise en scène de Justine Heynemann lui prête vie. Eleonore Arnaud l’interprète magnifiquement accompagnée d’un musicien Valérian Behar-Bonnet qui joue de multiples personnages. Une soirée émouvante vous attend au théâtre de la Hachette du mardi au samedi à 21h, jusqu’au 16 mars.

Musée de la Toile de Jouy à Jouy en Josas.

Ce musée a été créé en 1977 au sein du château de l’Églantine pour rendre hommage à Christophe-Philippe Oberkampf. Au XVIIIe siècle, il s’installe près de la Bièvre pour y créer sa manufacture d’impression sur coton. Sous Napoléon 1er, elle devient la troisième entreprise de France avec quelques 1300 employés. Patron social avant l’heure, il crée comme un service social et des retraites. Il s’adjoint le concours du peintre Jean -Baptiste Huet comme directeur artistique. Plus de 30 000 motifs aux styles très différents y sont référencés. Ne manquez pas de visiter les intéressants parcours proposés dont une exposition temporaire sous l’égide du studio anglais Timourous Beastie, jusqu’au 19 mai. Comptez 1h30 de trajet en RER pour y arriver du centre de Paris.