L’affaire Makropoulos de Leos Janáček.

La trame aurait pu être écrite par Feydeau au lieu de l’auteur éponyme!Une magnifique diva a 337 ans mais en paraît 30, grâce à un élixir absorbé quand elle avait 16 ans. Imaginez les péripéties pour retrouver la formule magique et les complications pour l’héritage de ses nombreux enfants. Entre la science-fiction, la vie et la mort. Une musique splendide, des chanteurs à la hauteur, une cheffe énergique et sensible Susanna Mälkki font de cette soirée une réussite. Les obsessions du metteur en scène Krzysztof Warlikowski sont bien présentes : les vidéos (à la mode), les toilettes pour hommes et femmes (j’aimerai comprendre et savoir pourquoi)et la salle de bain, sans oublier la piscine. A voir à l’Opéra Bastille jusqu’au 17 octobre.

Radicale de et mise en scène de David Friszman.

J’ai beaucoup ri autour du récit d’un homme, Benjamin Alazraki, de 52 ans atteint d’un cancer de la prostate. Une charmante et talentueuse comédienne Marie Béatrice Dardenne interprète la prostate, la femme du patient, la secrétaire.. Xavier Martel joue avec conviction les kiné, médecin, psy…Cette pièce formidable retrace avec humour le parcours de malade de cet homme. À découvrir au théâtre Essaïon jusqu’au 13 janvier les jeudis, vendredis, samedis à 21h.

Pitchipoï inspiré du livre de Ruth Klüger.

J’ai été déconcertée par la gestuelle, les silences et la mise en scène de Pitchipoï. Les récits familiaux et les témoignages écrits par mes proches ne ressemblent en rien à ce que décrit ce texte. Je suis donc très mauvais juge pour critiquer. À voir au théâtre Essaion jusqu’au 10 octobre, les lundis, mardis à 19h et dimanche à 17h30.

Louise Weber dite La Goulue.

Formidable performance de l’artiste Delphine Grandsart qui interprète ce personnage connue par les tableaux de Toulouse-Lautrec et Renoir. En 1 heure, on découvre sa vie émouvante de femme libre de sa vieillesse à son enfance. À voir au Lucernaire du mercredi au samedi à 19h, le dimanche à 15h30, jusqu’au 20 août.

Accro-chat-ge…

Ne faite pas comme moi, n’allez pas spécialement au musée d’Orsay, voir cette seule salle, consacrée aux chats. Les quelques croquis d’Edouard Manet font échos aux dessins de Théophile Alexandre Steinlen. Si vous êtes dans ce musée, n’hésitez pas à aller au 5 étage pour les admirer, jusqu’au 10 septembre.

Naples à Paris.

C’est un partenariat inédit entre le musée du Louvre et le musée Capodimonte qui permet de présenter une soixantaine des plus grands chefs-d’œuvre de la peinture italienne de la Renaissance. Pour être sûr de ne pas manquer les dessins de Michel -Ange et de Raphaël dans la salle de l’Horloge et les tableaux dans la salle de La Chapelle de l’aile Sully; pour admirer ensuite les tableaux mélangés aux autres de la Grande Galerie, la salle Rosa et le Salon Carré dans l’aile Denon, il faut compter 2 heures en évitant les nombreux touristes du monde entier. Cela en vaut la peine… c’est au Louvre jusqu’au 8 janvier.

La nuit des rois de William Shakespeare.

Revue et corrigée musicalement, avec talent par Benoît Facerias et Nolwen Cosmag, cette nuit des rois vous enchantera. Six comédiens en quête de quinze personnages interprètent avec facétie, énergie et enthousiaste cette comédie. À ne pas manquer au festival d’Avignon du 7 au 29 juillet à 21h20 au théâtre du Roi René.

Réservez et courez, avec ou sans enfant, au Lucernaire du 21 juin au 27 août du mercredi au samedi à 18h30 et le dimanche à 15 h