J’ai tout aimé de cette représentation de 5 heures 30 et n’ai pas vu le temps passer, sauf pendant les entractes. La mise en scène intelligente, lisible et claire de Pierre Audi et ses décors esthétiques se transformant en pépites, caverne, bois touffu et/ou dragon de Michael Simon somptueusement éclairés changeant suivant les émotions des personnages par Valerio Tibéri font de cet opéra un conte de fée prenant. Le ténor Magnus Vigilux incarne parfaitement le jeune Siegfried adolescent à l’homme qu’il deviendra. Tous les autres interprètes l’accompagnent magnifiquement. Avec un faible pour l’oiseau, la jeune soprano Liv Redpath et représenté Bises joliment par un enfant. L’orchestre résonne superbement mené par la baguette inspirée du directeur musical Alain Altinoglu. Cela vaut le déplacement jusqu’à La Monnaie de Bruxelles, jusqu’au 4 octobre.
