Le marchand de Venise.

marchand-de-v.jpgMise en scène astucieuse et poétique de Ned Grujic : des grands aquariums pour figurer les canaux, des maquettes des ponts en bois rouge pour rendre l’atmosphère de Venise; 4 acteurs formidables passant d’un rôle à l’autre au moyen d’un simple voile, un gilet ou un masque. J’ai essayé d’analyser le sentiment de malaise que j’ai ressenti tout au long du spectacle. J’ai relu de très bon matin (entre 4 et 5 heures du matin) Le Marchand de Venise, traduction de François-Victor Hugo. Presque de la nausée, tellement le sujet est antisémite. Même, si la scène entre Jessica et Launcelot Gobbo a été supprimée. Il faut se remettre dans le contexte. L’Inquisition espagnole a commencé dès tôt  et a traversé les siècles XI jusqu’au XV ème siècle et les pays. Difficile de l’écouter dans le contexte actuel. En conclusion, spectacle formidable et réussi puisqu’il arrive à susciter de telles réactions. C’est au Lucernaire jusqu’1 er avril. Que ce soit pour « Victor l’interview » ou Le Marchand de Venise, cela incite à relire Victor Hugo et Shakespeare.