On ne présente plus Harold Pinter, Prix Nobel de Littérature. Trahisons est une pièce fascinante sur la complexité du sentiment amoureux. Elle est construite en flashbacks permanents. Mensonges et vérités, désirs et frustrations, adultères et fidélité sont entremêlés. Trois acteurs de talent donnent vie à la femme Emma, Gaëlle Billaut-Dano, au mari Robert, François Feroleto et l’amant et ami Jerry, Yannick Laurent. Quel plaisir de voir ou revoir Trahisons, avec une habile mise en scène de Christophe Gand. A voir jusqu’au 8 octobre au Lucernaire.
Mois : août 2017
Cheveux
Au fil de leur changement de perruques, deux jeunes comédiennes Laureline Collavizza et Julie Fonroget interprètent, avec humour et brio, diverses histoires autour du cheveux. De Samson à Mélisande, sans oublier Marie-Madeleine et Barbie, les chevelures sont érotiques, dissimulées ou crépues. Blancs, blonds, châtains, roux ou bruns, longs ou courts tout est symbole dans une société obsédée par la jeunesse et le paraître. Les chauves ne sont pas oubliés. Réflexions approfondies pour ce thème intéressant et peu souvent évoquer. A suivre à la Manufacture des Abbesses jusqu’au 4 octobre.
LIBERTE !
Gauthier Fourcade jongle avec les mots. Quand humour rime avec imagination et délicatesse, il arrive à Rome et les spectateurs, aussi. Mon coup de coeur, sa démonstration du couple par un triangle et quelques lettres. Je ne vous en dis pas plus, allez le découvrir à la Manufacture des Abbesses, jusqu’au 4 novembre.
Medusa, bijoux et tabous.
Cette exposition réunit plus de 400 bijoux de l’antiquité à nos jours, entre la parure, la sculpture et l’oeuvre d’art. Des joailliers, des artistes et des designers ont contribué à créer des parures inhabituelles. Des bijoux de pacotille à ceux de valeur se côtoient autour de quatre thématiques l’identité, la valeur, le corps et le rite. N’hésitez pas à suivre ce parcours au Musée D’art Moderne, jusqu’au 5 novembre 2017.
Rue Cassini
Séances estivales
Ceux qui me connaissent bien savent combien j’aime les dessins animés.
J’ai ri des aventures et mésaventures des As de la jungle.
Rassurez-vous, j’ai vu d’autres films ‘Le dernier vice-roi des Indes’, ‘Le Caire Confidentiel‘ et ‘Ce qui nous lie‘. J’ai apprécié chacun dans un genre très différent, étant le reflet de son époque. A voir, si vous avez un peu de temps.
Arenenberg, un lieu de nostalgie.

A 15 minutes de Constance, une bonne heure de Zurich, s’élève le domaine d’Arenenberg. Il est passé de main en main depuis 600 ans avant qu’Hortense de Beauharnais, belle-fille de Napoléon 1er le choisit comme lieu d’exil, en 1817. Elle aménagea ce château avec goût et s’y installa avec son fils Louis Napoléon, qui devient plus tard le dernier empereur des Français, Napoléon III. Le château est entouré de parcs et de jardins pittoresques et bénéficie d’une splendide vue sur le lac de Constance. On peut visiter les 3 étages en montant un escalier en colimaçon à la rampe magnifique. Au rez de chaussée se trouvent une belle entrée, la serre, un salon, la salle à manger et une salle de billard Au 2 étage, les appartements du prince Louis Napoléon et des dames de compagnie; au 3 ème, les chambres des domestiques. Tissus d’époque ou restauration, meubles, tableaux, pendules, vaisselles et verreries d’antan, tout donne l’impression de voir vivre Hortense, Napoléon III et sa veuve Eugénie. Aujourd’hui, les bâtiments abritent un centre de formation et de conseil; une boutique avec des objets évoquant Hortense et les siens. Un hôtel confortable et un bon restaurant accueillent de nombreux séminaires et colloques. Une petite chapelle toute bleue, dans le parc, ouvre sa lourde porte pour se recueillir. La cave se visite aussi, 3 hectares de vigne entourent le domaine. Je suis restée sous le charme de cet harmonieux manoir, du raffinement de la décoration et de l’admirable vue sur le lac.
Accueil charmant et compétent, je remercie particulièrement Christiana Egli, Conservateur en chef, qui a grandement contribué à la réussite de la visite.
La Cathédrale et la Bibliothèque abbatiale de Saint Gall.
La première église abbatiale fut construite vers 719. Erigée de 1755 à 1766, l’église actuelle est l’un des derniers édifices sacrés du baroque tardif. Une restauration intérieure (19662-1967) lui redonne son aspect d’origine. elle est classée au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. J’ai vivement admiré la splendeur de l’orgue restauré en 2O13, des confessionnaux différents les uns des autres, de la grille du choeur ornée de fleurs mais encore plus la Bibliothèque.
C’est la bibliothèque de l’ancien couvent des bénédictins, dont l’origine remonte à l’ermitage fondé par le moine irlandais Gall vers 612. Dès le 9e siècle, elle fut florissante. Elle devint l’un des grands foyers culturels de l’Occident européen. Elle vécut un second âge d’or au XVIIe et XVIIIe siècles. Après la sécularisation du couvent, en 1805, elle fut confiée aux soins de l’administration catholique du nouveau canton de St Gall. Elle a été édifiée dans le style baroque tardif dans les années 1758-1767. Elle est l’oeuvre des artistes de la région. La Bibliothèque abbatiale conserve aujourd’hui encore 170 000 volumes. C’est l’une des plus importantes collections de manuscrits au monde. N’hésitez pas à venir découvrir, dans cette jolie ville, ces trésors.